Quelle formation pour devenir Accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) ?

L’Accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) est indispensable dans l’inclusion scolaire des élèves handicapés. Présent au quotidien, il les aide à suivre leur scolarité dans les meilleures conditions. Si vous souhaitez exercer ce métier, vous vous demandez sûrement : quelle formation faut-il suivre pour devenir AESH ? On vous explique tout : les différentes étapes pour accéder à cette profession et les formations disponibles.

Le rôle de l’AESH et son importance dans les écoles

L’AESH intervient auprès des élèves en situation de handicap pour leur permettre de participer pleinement à la vie scolaire. Parmi ses missions :

• Aide à la compréhension des consignes en classe ;
• Faciliter les déplacements et l’installation dans l’environnement scolaire ;
• Soutenir l’élève dans ses interactions sociales avec ses camarades ;
• Participer à la mise en œuvre des aménagements pédagogiques adaptés.

Ces missions varient notamment en fonction des besoins de chaque élève. Ceux-ci sont évalués par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). La décision d’attribution d’un AESH est prise par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH).

Pour mieux comprendre ses missions, découvrez notre dossier complet sur le métier d’AESH.

Les formations pour devenir AESH

Le métier d’Accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) repose sur des compétences variées et une véritable vocation d’aide à l’inclusion scolaire. Les qualifications nécessaires pour y accéder dépendent du parcours de chaque candidat, qu’il soit diplômé, expérimenté ou en reconversion.

Les diplômes dans le domaine sanitaire et social

Les personnes titulaires de diplômes spécialisés dans l’aide à la personne sont particulièrement appréciées. En effet, ces qualifications attestent d’une solide base de connaissances sur les besoins spécifiques des élèves accompagnés.

Parmi les diplômes les plus fréquemment demandés figurent :

• Le Diplôme d’État d’Accompagnant Éducatif et Social (DEAES) : cette formation, reconnue comme la plus adaptée au métier d’AESH, offre une spécialisation dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap.

• Le Diplôme d’Auxiliaire de Vie Sociale (DEAVS) et le Diplôme d’État d’Aide Médico-Psychologique (DEAMP) : bien que désormais intégrés au DEAES, ces diplômes restent des références dans le domaine. Si vous possédez un tel diplôme, vous pouvez candidater à un poste d’AESH.

• Le CAP Accompagnant Éducatif Petite Enfance (AEPE) : apprécié pour sa dimension pédagogique, il permet de travailler avec de jeunes élèves nécessitant un encadrement adapté.

Ces formations offrent un avantage supplémentaire au candidat, tout en ouvrant des perspectives de carrière plus larges dans les secteurs de l’éducation et du social.

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Justifier d’une expérience professionnelle significative

Les candidats sans diplôme peuvent également postuler, à condition de justifier d’une expérience d’au moins neuf mois dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap.

Cette expérience peut avoir été acquise dans des cadres variés, notamment :

• Des emplois en contrat aidé, tels que le Contrat Unique d’Insertion (CUI) ou le Parcours Emploi Compétences (PEC).

• Des postes dans le secteur privé ou public, auprès d’élèves ou d’étudiants en situation de handicap.

Cette expérience prouve notamment des compétences concrètes et des connaissances pratiques. Elle sera donc très appréciée par les recruteurs.

Être titulaire d’un niveau baccalauréat

Enfin, une autre voie pour devenir AESH consiste à posséder un diplôme de niveau IV, tel qu’un baccalauréat. Ce dernier peut être général, technologique ou professionnel, sans obligation d’être en lien direct avec le domaine sanitaire, social ou éducatif.

Cependant, lors du recrutement, les employeurs recherchent des candidats motivés, capables de démontrer leur engagement envers l’accompagnement des élèves en situation de handicap. Le diplôme constitue un premier critère d’accès, mais il doit être complété par une réelle volonté d’apporter un soutien éducatif et social aux enfants.

Comment se déroule le recrutement ?

Le processus de recrutement comprend plusieurs étapes :

1 – Dépôt de candidature : Les candidats envoient leur dossier aux services de l’Éducation nationale, souvent au rectorat ou à la DSDEN (Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale). Parfois, le candidat peut passer par France Travail pour répondre à une offre parue sur leur site web.

> Utiliser notre exemple de lettre de motivation pour candidater à une offre de poste d’AESH

2 – Entretien de sélection : Un entretien permet d’évaluer la motivation, les compétences et la capacité d’adaptation du candidat.

3 – Formation d’adaptation à l’emploi : Une fois recrutée, l’AESH bénéficie d’une formation de 60 heures pour se familiariser avec ses missions et les besoins spécifiques des élèves.

Quelles perspectives de carrière après un poste d’AESH ?

Le métier d’AESH peut être une passerelle vers d’autres professions dans le domaine éducatif, social ou médico-social. Voici quelques possibilités d’évolution :

1. Évoluer vers l’éducation spécialisée ou le social

L’expérience en tant qu’AESH est souvent valorisée pour accéder à des métiers comme :

Enseignant spécialisé : en passant des concours spécifiques, comme le CAPPEI (Certificat d’Aptitude Professionnelle aux Pratiques de l’Éducation Inclusive), vous pouvez travailler avec des élèves ayant des besoins éducatifs particuliers.

Éducateur spécialisé ou moniteur éducateur : des métiers du social qui nécessitent des diplômes, mais où votre expérience sera un atout.

Coordination ou gestion dans des structures associatives : avec plusieurs années d’expérience, certaines AESH deviennent coordinateurs ou référents pour des projets éducatifs ou sociaux.

2. Se spécialiser dans certains types de handicaps

Vous pouvez approfondir vos connaissances et compétences dans l’accompagnement de handicaps spécifiques, comme :

• Les troubles neurodéveloppementaux (autisme, TDAH, troubles « dys »).
• Les handicaps sensoriels (déficiences visuelles, auditives).

Ces spécialisations peuvent aussi être renforcées par des formations continues ou des certifications spécifiques.

3. Reprendre des études ou passer des diplômes complémentaires

Le métier d’AESH peut motiver certains professionnels à reprendre leurs études et ainsi viser d’autres postes ou consolider leurs compétences. Quelques exemples :

• Diplôme d’État d’Accompagnant Éducatif et Social (DEAES) : cette formation est une étape vers une spécialisation dans l’accompagnement au quotidien.

• Diplômes du travail social, comme le DEES (Diplôme d’État d’Éducateur Spécialisé) ou le DEETS (Diplôme d’État d’Éducateur Technique Spécialisé).

• CAP ou diplômes en lien avec la pédagogie et l’éducation : comme le CAP Accompagnant Éducatif Petite Enfance, pour une réorientation vers les jeunes enfants.

Pourquoi la formation continue est importante pour un AESH ?

Dans le métier d’AESH, la formation ne s’arrête pas à l’embauche. Effectivement, se former tout au long de sa carrière permet d’améliorer l’accompagnement et de mieux répondre aux besoins des élèves.

1. Approfondir les connaissances sur les troubles spécifiques

Les AESH peuvent suivre des formations courtes pour mieux comprendre et accompagner des troubles spécifiques, comme :

• Les troubles du spectre de l’autisme.
• Les troubles des apprentissages, comme la dyslexie ou la dyscalculie.
• Les difficultés motrices ou sensorielles.

Ces formations sont souvent proposées par des associations spécialisées ou des organismes agréés par l’Éducation nationale.

2. Se familiariser avec les outils pédagogiques adaptés

Les technologies évoluent, et il est important de maîtriser des outils comme :

• Les logiciels de transcription ou de synthèse vocale.
• Les applications d’aide à la communication, comme les pictogrammes.

Ces outils facilitent l’accès à l’éducation pour de nombreux élèves en situation de handicap.

3. Suivre des formations financées

Certaines formations sont financées par l’employeur (via le rectorat ou les structures associatives) ou encore par des dispositifs comme le CPF (Compte Personnel de Formation).

Devenir AESH, c’est bien plus qu’un métier : c’est un engagement quotidien pour l’inclusion et la réussite des élèves en situation de handicap. Les voies d’accès sont variées, que ce soit par le biais du BAC, d’une formation spécialisée ou d’une expérience professionnelle significative. Si vous souhaitez rejoindre ce métier, préparez-vous à valoriser votre parcours lors de l’entretien et à relever les défis avec patience et engagement.

Pour en savoir plus sur les offres d’emploi ou les formations adaptées, contactez votre rectorat ou consultez les plateformes dédiées.

Continuez votre lecture avec notre article dédié au salaire des AESH.