Il y a un peu plus d’un an, trois structures se rencontraient pour mettre en œuvre l’idée d’une étude prospective sur l’emploi des personnes handicapées. Ces trois structures sont : l’Agence des Jardins de la cité, le GERPA et le magazine Handirect. Un projet qui n’aurait pas vu le jour sans l’adhésion immédiate de son principal partenaire, Société Générale, immédiatement suivie par L’ADAPT. Ce petit noyau a su fédérer d’autres structures telles que la SNCF, Orange, Sage, BPCE, ADP, Malakoff, le CNAM et l’Agefiph, pour contribuer, produire et financer cette étude de grande ampleur.
Un pari qu’il fallait oser entreprendre car la prospective, bien que largement utilisée dans de nombreux secteurs, ne l’a jamais été dans le domaine du handicap. Au cours de presque 12 mois le comité de pilotage et ses partenaires ont abouti à un résultat prometteur, qui ne sera diffusé qu’au 2e trimestre 2015. Entre entretiens et réunions, pas moins de 100 interlocuteurs ont contribué à la réalisation de cette étude. Nous vous présentons ici la démarche telle qu’elle a été perçue et vécue par certains des partenaires et la direction scientifique conduite par le GERPA. Bien qu’intitulée « Entreprise, Travail handicap prospective 2020 », l’étude a porté son regard jusqu’en 2025. Nous vous informerons au plus vite de la date de restitution publique des résultats de cette étude. Voici donc les témoignages de Sandrine Delhemmes, responsable diversité et mission handicap de la Société Générale, Régine Monti-Tessier, directrice associée au GERPA et professeur au CNAM, d’Annick Montfort, de la direction étude prospective de l’Agefiph, et Hortense Desvilles, de la Direction Qualité de Vie au Travail et DRH à la société Sage.
Sandrine Dhellemmes, Directrice Inclusion & Mission Handicap Société Générale
« La question de l’intégration professionnelle des personnes handicapées a besoin de créativité et d’audace »
Pour quelles raisons Société Générale s’est-elle portée volontaire pour produire et financer l’étude prospective « Emploi, Travail et Handicap 2020 » ?
Nous avons l’habitude de travailler sur des sujets de fond tels que celui-ci, afin de créer des passerelles et d’ouvrir des perspectives. Les 10 ans de la loi de 2005 constituaient une très belle occasion d’interroger l’avenir et de dessiner des pistes d’action à un horizon proche, voilà pourquoi nous avons été à l’initiative de cette étude prospective, première étude de cette ampleur jamais réalisée en France sur le sujet. Un constat s’est imposé à nous : nous sommes tous confrontés à des freins dans notre action et puiser une inspiration nouvelle dans nos expériences et « vécus » respectifs nous est apparu essentiel. La question de l’intégration professionnelle des personnes handicapées a besoin de créativité et d’audace. Société Générale a toujours osé, c’est dans notre culture d’entreprise, il nous a paru évident que nous devions être très engagés dans ces travaux de réflexion sur l’avenir. Nous avons eu, les premiers, le courage de nous lancer avec le Comité de pilotage dans cette aventure en finançant une Pré-étude. Celle-ci nous a conforté dans notre choix et a donné l’impulsion nécessaire pour aller chercher d’autres partenaires tels que L’Adapt, L’Agefiph et les autres entreprises* qui ont participé au financement et aux travaux.
En quoi la prospective vous a-t-elle séduite ?
C’est une démarche de co-production et d’intelligence collective très originale qui vise à « éclairer l’avenir à la lumière des futurs possibles » dont la finalité reste l’action. L’autre originalité forte de cette démarche réside dans la co-élaboration de cette étude, sur un mode participatif, par un grand nombre d’acteurs, qui donne lieu à des échanges et productions intermédiaires, favorisant la réflexion. L’étude prospective est assez particulière car on ne peut pas savoir au début, comme au cours de l’étude, ce que l’on va découvrir. Il faut sortir de sa « zone de confort » pour aller dans la confrontation et l’inconnu. C’est ce sentiment d’explorateur que nous avons vécu durant un an au cours de nos différentes rencontres et groupes de travail. Des échanges très riches et passionnés réunissant des acteurs et experts venus d’horizons très divers. Cela nous a permis de produire des résultats de grande qualité et l’envie de travailler ensemble, avec d’autres entreprises, même si nous travaillons sur des secteurs d’activité différents. Tous les participants étaient convaincus de l’importance du partage et du bénéfice de travailler sur des objectifs communs mais aussi uniques pour chacun d’entre nous. Au final, tout cela a dépassé nos attentes. Chez Société Générale, par exemple, un certain nombre de nos collaborateurs ont pu participer aux groupes de travail, ce qui a créé également une véritable dynamique interne.
Aujourd’hui quel est votre regard sur l’avenir ?
C’est maintenant que l’on peut dire que tout commence vraiment avec, à l’issue de l’étude, des scénarios alternatifs qui se dessinent et des fiches actions qui vont pouvoir orienter nos priorités. Nous espérons véritablement que cette étude permettra de faire avancer les choses et qu’elle sera précieuse et utile aux acteurs publics et privés pour défricher, avancer et progresser.
Nous souhaitons avant tout partager les résultats de tout ce travail avec le plus grand nombre, dans la mesure où c’était l’un des pré-requis de notre engagement. Dans un premier temps, nous allons mettre en place un espace « Lab » sur Pass pour l’Emploi 2015 – qui aura lieu le 19 mars prochain sur le Parvis de la Défense – pour donner accès à certains des éléments de l’étude, mais sans trop en dévoiler toutefois car le détail de l’étude sera publié officiellement avant fin juin 2015.
* Cette étude a été initiée par le groupe Société Générale en partenariat avec l’ADAPT et avec le soutien de : Aéroports de Paris / Agefiph / BPCE / Malakoff Médéric / Orange / SAGE / SNCF / Suez Environnement.
Régine Monti-Tessier, directrice associée du Gerpa
L’étude prospective a été pilotée par Régine Monti-Tessier, directrice associée du Gerpa – Groupe Ressources Prospective, cabinet d’experts en prospective, et professeur associé au CNAM (Conservatoire National des arts et métiers) dans ce même domaine. Elle nous explique les tenants et aboutissants de cette étude.
Pouvez-vous nous présenter le GERPA ?
Le GERPA est un cabinet conseil en prospective créé il y a presque 40 ans. Il est composé d’une équipe de spécialistes en prospective stratégique. Les consultants du Groupe d’Etudes Ressources Prospective accompagnent les acteurs dans leurs démarches de prospective orientées vers l’action.
Décrivez-nous la prospective en tant que méthode et outil ?
Le mot « Prospective » est d’origine française, il vient de Gaston Berger, un philosophe qui dans les années 60 a fait le constat que pour prendre une décision dans un avenir incertain, il faut « voir loin, large, profond et penser à l’homme ». Pour cela, il est indispensable de mettre tous les acteurs du changement autour de la table, pour construire un avenir souhaité. La prospective est couramment utilisée pour établir des scénarios et éclairer les stratégies futures dans de nombreux secteurs d’activité, sur des sujets importants pour l’avenir de notre société. Ce n’est pas une discipline confidentielle. Elle est utilisée dans les collectivités locales, comme dans les entreprises privées. Les démarches de prospective les plus courantes consistent à imaginer plusieurs scénarios possibles – à un horizon assez lointain – pour amener les acteurs à se demander quels sont les grands enjeux de demain et répondre à deux questions :
– Comment se préparer aux principaux changements futurs et enjeux ?
– Comment prendre des décisions qui vont provoquer les changements souhaités ?
L’étude s’est déroulée sur 11 mois mais c’est sans compter les mois de préparation et de prospection des partenaires.
Qu’est-ce qui vous a amené à vous engager dans cette étude ?
Je suis plus particulièrement spécialisée dans le domaine de la prospective des métiers, des compétences et de la formation. Au cours de mes différents travaux, j’ai pu constater, avec étonnement, qu’il n’y avait aucune étude prospective dans le domaine du handicap et plus particulièrement de l’emploi des personnes handicapées, alors que les enjeux humains et financiers sont considérables. Mais c’est d’abord le fruit d’une rencontre avec François Bellami des Jardins de la Cité et Jean-Marc Maillet-Contoz, directeur du magazine Handirect. Ils m’ont emmené avec eux dans cette aventure.
Connaissiez-vous le monde du handicap auparavant ?
Oui en tant que parent d’un enfant handicapé aujourd’hui âgé de 16 ans, et au travers de divers engagements associatifs ou au sein de la municipalité où je vis.
Comment avez-vous abordé le sujet de l’emploi des personnes handicapées dans le cadre de la prospective ?
Au lancement du projet, nous avons fait une pré-étude et je me suis rapidement rendu compte qu’il y avait d’assez nombreux travaux souvent centrés sur les bonnes pratiques ou des recommandations diverses, peu de statistiques fiables et enfin pas du tout d’études prospectives, en France comme à l’étranger pour ce dernier point. C’est pourquoi, nous avons d’abord établi une base de données rétro-prospective au service des acteurs.
Cette étude est elle atypique et si oui pour quelles raisons ?
Elle est atypique parce que c’est la première sur le sujet et qu’elle est financée et produite à la fois par de grandes entreprises, de grandes associations et des acteurs publics. Il faut souligner aussi la participation de Philippe Durance, titulaire de la chaire de prospective et du développement durable au Conservatoire en tant que conseiller scientifique. Ce qui est original, c’est que ce sont ce sont ces acteurs qui ont contribué et produit la réflexion avec le concours de leurs équipes. Ce qui est une initiative tout à fait remarquable.
Avez-vous trouvé les bons partenaires pour mener cette étude ?
Oui les partenaires au cœur de cette étude sont les entreprises. Après dix ans de mise en application de la loi de 2005, les huit groupes qui nous ont accompagné ont souhaité « préparer le coup d’après » pour l’emploi des personnes handicapées. Elles avaient envie d’anticiper leur future politique d’emploi. Cette attitude volontariste s’est traduite par leur fort engagement tout au long de cette étude.
Quelles relations avez-vous eu avec les partenaires de l’étude ?
Nous avons mené un travail collectif exaltant et de très grande qualité. Tous les interlocuteurs – une centaine au total – se sont impliqués, ont pris du temps et ont apporté un regard réaliste, créatif et constructif à cette réflexion. Tous les acteurs qui ont participé à cette réflexion se sont engagés avec conviction. C’est l’une des études les plus fortes sur le plan de la dynamique collective que j’ai eu à piloter.
Quelle était la nature de vos interlocuteurs ?
Nos interlocuteurs étaient des responsables de mission handicap, des dirigeants et cadres d’associations, des chefs d’établissement, des experts, des cadres de collectivités locales, parmi lesquels se trouvaient bien sur des personne handicapées. Chaque structure participante a mis à contribution plusieurs personnes de ses effectifs.
Avez-vous obtenu tous les éléments dont vous aviez besoin ?
Tout d’abord je souhaite préciser que cette étude est très ambitieuse car c’est la première et … très modeste … car c’est la première. Nous avons effectué un important travail de collecte de données à travers des entretiens, la prise en compte des documentations existantes, de deux enquêtes que nous avons effectuées, l’une auprès d’une quinzaines d’entreprises, l’autre, un benchmark dans trois pays qui sont l’Angleterre, l’Italie et les Etats-Unis. Ce benchmark, dont l’originalité est qu’il est centré sur les politiques des entreprises de ces pays, a été conduit par Bachir Kerroumi, spécialiste de ces questions.
Sous quelle forme se présenteront les résultats de l’étude ?
Nos avons généré 20 dossiers sur les grandes thématiques importantes pour l’avenir, telles que l’emploi des personnes handicapées, le maintien dans l’emploi, le travail protégé, l’enseignement supérieur et les jeunes handicapés, la formation, l’accessibilité, … Chaque dossier aborde la thématique sous l’angle des dynamiques passées, présentes et futures. Une synthèse de l’enquête conduite auprès de 15 entreprises sur leur politique du handicap, un rapport sur l’enquête menée dans trois pays (Etats-Unis, Angleterre, Italie). C’est à partir de cet ensemble de données et des réflexions collectives qu’ont été dégagés quatre grands scénarios sur les évolutions futures des entreprises, du travail et des personnes handicapées, pour en tirer des enseignements pour l’action collective et les politiques d’entreprises. Les résultats s s’adresseront en premier lieu aux entreprises partenaires. Celles-ci ont souhaité que les résultats soient largement diffusés, de fait, une partie des résultats sera déclinée pour les entreprises et les collectivités, pour les aider dans leurs orientations futures et les accompagner dans leur recrutement.
Pensez-vous que les résultats vont générer une véritable curiosité ? Sont-ils de nature à pouvoir créer des changements dans le paysage de l’emploi ?
Je le pense, car ils arrivent à un moment clé que sont les 10 ans de la loi de 2005 et que le chômage des personnes handicapées a doublé lors de ces quatre dernières années.
De plus, toute étude prospective est réalisée pour provoquer des changements souhaités et je pense qu’en tout premier lieu ces changements vont s’illustrer chez les partenaires de l’étude.
Annick Montfort, Direction de l’Evaluation et de la Prospective à l’Agefiph
L’Agefiph a joué un rôle clef dans l’ouverture de l’étude aux PME.
Pour quelles raisons avez-vous accepté de participer à l’étude ?
Si nous voulons mieux répondre demain aux besoins des personnes handicapées et des entreprises, il nous faut anticiper, prendre la mesure des évolutions en cours, dont certaines sont inéluctables – comme le vieillissement de la population handicapée salariée et l’allongement de la durée de vie au travail – et les accompagner, entre autres en expérimentant. Avec la prospective, nous pouvons franchir un pas supplémentaire : à partir de ce que nous envisageons comme un futur (des futurs) possible(s) mais pas inéluctables, nous pouvons agir dans le présent pour infléchir les évolutions qui ne nous paraissent pas de nature à favoriser demain l’emploi des personnes handicapées, ou au moins mieux nous y préparer. Une raison donc en lien avec la mission de l’Agefiph. Et puis, l’initiative de cette étude très nouvelle venant d’entreprises, il nous paraissait important de la soutenir.
Sous quelles formes avez-vous participé à cette étude ?
Nous avons participé aux travaux de différents groupes, et fourni un certain nombre d’apports documentaires.
Pensez vous que la prospective soit l’outil qui manquait dans ce domaine ?
C’est l’un des outils qui manque. Mais pour mieux asseoir les travaux, il faudrait que nous ayons également une connaissance beaucoup plus fine de la population des personnes handicapées, qu’elles soient en emploi ou au chômage… et ce de façon dynamique !
Qu’attendez-vous de cette étude ? Comment allez-vous exploiter les résultats ?
Dans l’immédiat, les scenarii établis pourront alimenter la réflexion engagée par l’Agefiph sur l’évolution de son programme et de ses modalités d’intervention. Mais, plus globalement, nous pouvons souhaiter que la dynamique engagée entre les acteurs contributeurs perdure, car je crois qu’elle peut être très riche d’échanges qui participeront au développement d’un emploi de qualité pour les personnes handicapées, et seront facilitateurs pour les entreprises qui veulent embaucher ou maintenir dans l’emploi des collaborateurs handicapées. Par ailleurs, il serait souhaitable que ces travaux et leurs conclusions soient partagés au-delà des contributeurs à l’étude.
La couverture du CNAM était-elle importante à vos yeux ?
Elle était essentielle ; sans un apport méthodologique et une animation par des spécialistes de la prospective, le risque de dérive vers la magie prédictive était grand.
Selon vous, que peut apporter cette étude aux personnes handicapées et autres acteurs de l’insertion professionnelle des PH ?
Pour l’ensemble des acteurs de l’emploi des personnes handicapées, c’est une source de réflexion pour l’action, une mise en perspective pour leurs interventions. Quant aux personnes handicapées, il faut me semble-t-il que nous menions une réflexion complémentaire sur la manière dont elles pourraient s’approprier les travaux.
Hortense Desvilles, Directrice de la Qualité de Vie au Travail Sage
Quelle est la situation de SAGE concernant l’emploi des personnes handicapées ?
Sage, éditeur de solution de gestion est une entreprise de 2000 collaborateurs en France. Nous sommes implantés sur 15 sites et avons une grande diversité de métiers, de profils dans nos équipes. Sage a remporté en novembre 2014 le trophée RH&M du Mieux vivre en entreprise pour ses initiatives au service du bien-être des collaborateurs : confiance et engagement. Pour nous, le bien être de nos salariés est essentiel, et celui de nos salariés en situation de handicap est d’autant plus important qu’il faut comprendre leurs besoins particuliers pour y répondre efficacement.
Notre politique handicap s’articule autour de 3 axes : le bien-être des salariés en situation de handicap, la non-discrimination à l’embauche des salariés en situation de handicap, le développement des achats avec le secteur adapté et protégé. Comme dans beaucoup d’entreprise de taille intermédiaire, nous avons encore beaucoup à faire en particulier sur le volet recrutement.
Pourquoi avez-vous décidé de participer à l’étude Prospective « Entreprise et Handicap prospective 2020 » ?
Participer activement à cette étude était une évidence pour Sage. Notre vocation est de proposer aux PME des solutions de gestion d’entreprise et d’accompagner dans leur développement nos 600 000 clients, des TPE et PME pour la plupart. Je ne comprends pas l’évidence du lien je pense qu’il faut expliciter…Alors, en tant que DRH en charge de la Qualité de Vie au Travail, quand j’ai eu l’occasion de concilier nos deux priorités, pas d’hésitation !
Par ailleurs, ce projet est en parfaite cohérence avec notre politique ressources humaines : agir sur le court terme mais aussi réfléchir sur le long terme : éclairer les futurs possibles pour agir aujourd’hui.
C’est la première fois que tous les acteurs se mettent autour d’une table pour construire ensemble : de la très grande à la petite entreprise, des managers en situation de handicap, le secteur adapté et protégé, l’Agefiph etc. Nous nous sommes appuyés sur une méthodologie exigeante portée par le CNAM. Cette garantie scientifique est clef pour défricher un sujet si complexe et passionnant.
En tant que Directrice de la Qualité de Vie au travail, je suis très fière d’avoir pu participer au projet. Ce fut un gros investissement pour Sage et une formidable expérience personnelle et professionnelle pour moi. Cela a aussi alimenté et dynamisé notre politique sur le handicap.
Qu’attendez-vous de cette étude ?
Aujourd’hui nous avons finalisé l’étude mais nous n’en sommes qu’au début ! Nous souhaitons que cette étude permette d’éclairer les décisions des PME et de leur conseil, je pense en particulier aux experts comptables. Les PME recrutent, elles recrutent déjà beaucoup de salariés en situation de handicap il faut les encourager à continuer. Les conseiller pour aller plus loin. Si Sage peut être un vecteur d’information des PME c’est une très belle chose pour les entreprises, et surtout pour les personnes en situation de handicap.