Handirect devient Handinova, pour mieux refléter nos contenus variés (articles, newsletters, livres, formations, services …)

Handirect devient Handinova, pour mieux refléter nos contenus variés (articles, newsletters, livres, formations, services …)

Handirect devient Handinova, pour mieux refléter nos contenus variés (articles, newsletters, livres, formations, services …)
Handirect devient Handinova, pour mieux refléter nos contenus variés (articles, newsletters, livres, formations, services …)

EasyJet jugée pour discrimination envers des passagers handicapés

Keroul – fevrier 25 – PC – Spot 1

Écouter cet article

La compagnie aérienne à bas coûts EasyJet comparaissait en décembre au tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir refusé l’accès d’un avion à trois personnes handicapées non accompagnées, pour des raisons de sécurité. Un argument jugé « écoeurant » par les plaignants.

 

Une peine amende de 70.000 euros a été requise à l’encontre de EasyJet. Selon le procureur, Abdelkrim Grini, les « faits reprochés sont graves » car ils « portent atteinte à la dignité humaine ». EasyJet met en place « une politique commerciale agressive qui consiste à compresser au maximum les coûts d’exploitation et si pour cela il faut avoir une politique discriminatoire, tant pis », s’est-il agacé. « C’est de la discrimination totale, c’est écoeurant. Ils ont tort, il faut qu’ils assument leur boulette », a souligné devant la presse Laurent Giammartini, un des trois plaignants en fauteuil roulant, qui a déjà voyagé seul dans plusieurs compagnies. EasyJet est poursuivie pour « discrimination à raison d’un handicap ». Les plaignants s’étaient vu refuser l’embarquement dans un avion à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le 12 janvier 2009, ainsi que les 9 et 19 novembre 2008. Avec ces refus d’embarquement, la compagnie de droit britannique
affirme qu’elle s’est conformée aux réglementations européenne et britannique et évoque des raisons de sécurité.

« Le souci d’Easyjet est de respecter une réglementation européenne relayée en Grande-Bretagne par un « code of practice » qui dit de refuser des passagers ne présentant pas d’autonomie », a expliqué l’avocat d’EasyJet, Me Philippe Van der Meulen, ajoutant que la compagnie n’a « jamais voulu discriminer ». « Il faut que les passagers handicapés puissent mettre eux-mêmes le masque à oxygène, le gilet de sauvetage, mettre et enlever la ceinture de sécurité, comprendre
les instructions en cas d’urgence et évacuer par leurs propres moyens », a expliqué un responsable des opérations à terre d’EasyJet, interrogé par le tribunal. De son côté, Karine Viera, 32 ans, en fauteuil roulant depuis 16 ans, a tenu à rappeler qu’elle est « autonome dans son quotidien » avec « un enfant d’un an à charge », et « conduit une voiture ». « Je ne vois pas en quoi je diffère des autres passagers ? », s’est-elle interrogée. « L’argument de la sécurité est le cache sexe d’un modèle économique qui est celui du low-cost, avec des réductions de coûts, le but étant qu’il y ait le moins de personnel possible », a estimé Me Patrick de la Grange, avocat des trois plaignants et de l’Association des paralysés
de France (APF), partie civile dans ce procès.

Pour Jean-Marie Barbier, président de l’APF, « ces trois personnes handicapées n’ont absolument pas besoin d’accompagnateurs pour voyager. Pensez-vous que des personnes avec un handicap soient assez folles pour se mettre en danger ?
Non », a-t-il souligné. EasyJet, qui comparaît pour la première fois devant un tribunal correctionnel pour ce délit, doit également être jugée à Paris en mars 2012 dans une procédure similaire. Le jugement a été mis en délibéré au 13 janvier.

Ces articles pourront vous intéresser :

Facebook
Twitter
LinkedIn
E-mail

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Inscrivez-vous à nos Newsletters

Keroul – février 25 -PC- Spot 4

Flash Info